(Harare) L’effondrement d’un puits dans une mine d’or désaffectée du Zimbabwe aurait fait 13 morts, selon les médias d’État.

Le journal d’État The Sunday Mail a cité le vice-président Constantino Chiwenga qui a affirmé que « nous croyons avoir perdu environ 13 [personnes] » dans la catastrophe minière, qui s’est produite vendredi dans la ville riche en or de Chegutu, à environ 100 kilomètres à l’ouest de la capitale, Harare.

Il a déclaré que 21 des 34 mineurs que l’on croyait être sous terre au moment de l’effondrement avaient été secourus. Huit ont été confirmés morts, avec trois corps retirés de la mine et cinq localisés, mais pas encore récupérés, a indiqué M. Chiwenga.

Les cinq autres personnes étaient présumées mortes.

M. Chiwenga s’exprimait samedi lors d’une réunion du parti qui est au pouvoir ZANU-PF, a rapporté The Sunday Mail. Il a déclaré que l’effondrement s’était produit dans une mine désaffectée appartenant à l’Allemagne qui n’était pas correctement barricadée, permettant à des mineurs improvisés de trouver leur chemin pour rechercher les gisements restants.

Selon M. Chiwenga, les victimes zimbabwéennes recevraient des funérailles assistées par l’État, tandis que le président Emmerson Mnangagwa a appelé à un moment de silence en la mémoire des victimes durant la réunion.

Les effondrements de mines, impliquant souvent des mineurs non qualifiés, sont fréquents dans ce pays d’Afrique australe riche en or, charbon et diamants. Le Zimbabwe possède également les plus grandes réserves de lithium d’Afrique, un minéral en demande mondiale en raison de son utilisation dans les batteries de voitures électriques.

Les parcs nationaux riches en minéraux du Zimbabwe, les mines abandonnées, les rivières et même les villes sont souvent envahis de gens, y compris de jeunes enfants, qui cherchent à trouver des gisements précieux. C’est l’une des rares activités économiques encore en cours dans un pays qui a subi des fermetures d’industries, une crise monétaire et un chômage élevé au cours des deux dernières décennies.

Les critiques blâment la mauvaise gestion économique et la corruption pour l’effondrement d’une économie autrefois florissante. Le gouvernement évoque deux décennies de sanctions imposées par les États-Unis sur fond d’allégations de violations des droits de la personne par le gouvernement.

Vendredi, l’homme d’affaires indien Harpal Randhawa et son fils étaient parmi six personnes qui sont mortes dans un accident d’avion près d’une autre mine de diamant, selon ce que rapporte également le Sunday Times. Le petit avion aurait appartenu à la société minière RioZim de Randhawa. L’accident a tué tout le monde à bord, selon le rapport.

RioZim faisait auparavant partie du groupe minier anglo-australien Rio Tinto.