Le président des États-Unis dispose de l'arme du veto que lui confère la Constitution s'il n'est pas d'accord avec une loi adoptée au Congrès et peut donc refuser de promulguer le texte.

Barack Obama pourrait brandir cette arme face à une Chambre des représentants où l'opposition républicaine a obtenu la majorité mardi à la faveur des élections législatives de mi-mandat. La simple menace d'un recours au veto peut parfois suffire à faire réfléchir les parlementaires avant un vote.

L'article premier de la Constitution stipule que le président peut renvoyer au Congrès un projet de loi voté par les deux assemblées accompagné de ses objections. Si la Chambre des représentants et le Sénat votent à nouveau le texte à la majorité des deux tiers, le président doit le promulguer.

Selon l'American Presidency Project, émanation de l'Université de Californie, le Congrès est rarement parvenu dans la passé à réunir une telle majorité: sur les quelque 2500 vetos opposés par des présidents américains depuis le premier d'entre eux, George Washington (1789-97), seuls une centaine ont été renversés par un vote du Congrès.

La mésaventure est cependant arrivée à quatre reprises à George W. Bush, qui a utilisé au total 12 vetos pendant sa présidence (2001-2009), la quasi-totalité après la victoire de l'opposition démocrate aux législatives de 2006. M. Bush s'est notamment opposé avec succès à des votes du Congrès en faveur de la recherche publique sur les cellules souches embryonnaires.

Barack Obama a eu recours à l'arme suprême à deux reprises depuis le début de son mandat en janvier 2009, mais pour des raisons de procédures législatives qui ne relevaient pas d'une lutte avec le Congrès.

Le président Franklin Roosevelt (1933-45) reste le champion absolu de la catégorie, avec 635 vetos utilisés.