L'auteur des Versets sataniques y est allé d'un résumé incendiaire de l'élection présidentielle sur son compte Twitter, lundi, dans lequel il attaque vigoureusement le républicain Donald Trump, un « prédateur sexuel », et appelle l'électorat américain à ne pas se laisser berner par l'écran de fumée que constitue le scandale des courriels d'Hillary Clinton.

L'écrivain britannique d'origine indienne est certes reconnu pour ne pas avoir la langue (ni la plume) dans sa poche et ne pas craindre les représailles. Son oeuvre la plus célèbre, dans laquelle il dénonce l'obscurantisme de l'islam, lui a notamment valu une fatwa de l'ayatollah Khomeini le condamnant à mort.

Si son tweet ne lui vaudra certainement pas une condamnation à mort, il pourrait par contre lui valoir quelques poursuites alors qu'il laisse entendre que Donald Trump est un « violeur d'enfant ».

« Alors pour récapituler. Trump ira en procès en novembre pour escroquerie, et encore en décembre accusé de viol d'enfant. C'est un prédateur sexuel, il n'a pas dévoilé ses rapports d'impôts, et a utilisé l'argent de sa fondation pour payer ses frais juridiques. Il a abusé de la famille d'un héros de guerre et... oh, mais parlons plutôt de quelques courriels qu'Hillary n'a pas envoyés depuis l'ordinateur de quelqu'un d'autre, qui n'était pas un crime de toute façon, parce que c'est de cette manière qu'on choisit un président. Allez les États-Unis, focalisez. »

C'est ainsi que l'auteur de 69 ans résume la fin de la course à la Maison-Blanche, notamment le fait que l'attention des électeurs ait été déviée des frasques du républicain, accusé par plus d'une dizaine de femmes d'avoir commis des gestes à leur endroit constitutifs d'une agression sexuelle, vers les courriels d'Hillary Clinton, le directeur du FBI James Comey ayant annoncé vendredi que l'enquête sur les courriels de la secrétaire d'État Clinton était rouverte. Les Américains sont appelés aux urnes le 8 novembre.