Quelque 590 000 personnes ont été évacuées en trois jours au Japon meurtri par un terrible séisme suivi d'un tsunami, tandis que l'inquiétude grandit à propos de réacteurs de plusieurs centrales nucléaires, a indiqué dimanche l'ONU.

«Environ 380 000 personnes ont été évacuées des zones touchées par le séisme et le tsunami et sont abritées dans 2050 centres d'évacuation», indique le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un document faisant une mise à jour des opérations de secours.

«Les autorités ont également évacué 210 000 autres personnes vivant dans un rayon de 20 km autour de la centrale de fukushima», écrit Ocha, citant l'Organisation internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Alors que les équipes de secours venus du monde entier, comme des Etats-Unis, de la Suisse, de l'Australie et du Mexique, se déploient pour venir en aide aux très nombreuses victimes et tenter de retrouver des disparus, l'ONU signale que les opérations de sauvetage sont «entravés par des répliques incessantes, des alertes au tsunami et des incendies».

Les Nations Unies soulignent aussi que «de nombreuses régions le long de la côte nord-est restent isolées et inaccessibles».

Malgré tout, les sauveteurs ont pu secourir 3000 personnes jusqu'à présent, précisent-elles.

Des milliers de personnes sont toujours portées disparues après le tsunami provoqué par le séisme de magnitude 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), le plus fort dans l'histoire du pays qui a fait probablement plus de 10 000 morts.

Les sept experts onusiens spécialisés dans l'évaluation des désastres sont arrivés à Tokyo, où ils vont soutenir les experts japonais à coordonner l'action des équipes internationales de sauvetage, selon l'ONU.

Des millions de foyers sont sont privés d'électricité et de gaz, s'inquiète l'ONU, soulignant qu'en raison de l'hiver les températures descendent à un degré Celsius durant la nuit.