(Sacramento) Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a ratifié samedi plusieurs projets de loi visant à renforcer la protection de l’État pour les personnes LGBTQ+, un jour après avoir émis un veto controversé qui a été critiqué par ses opposants.

Cette nouvelle législation est axée sur le soutien aux jeunes LGBTQ+. Une loi fixe des délais pour la formation requise en compétences culturelles pour les enseignants et le personnel des écoles publiques, tandis qu’une autre créera un groupe de travail consultatif pour déterminer les besoins des élèves LGBTQ+ et contribuer à faire avancer les initiatives de soutien envers cette clientèle. Une troisième loi exige que les familles montrent qu’elles peuvent et sont disposées à répondre aux besoins d’un enfant placé en famille d’accueil, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

« La Californie est fière de disposer de certaines des lois les plus strictes du pays en matière de protection et de soutien de notre communauté LGBTQ+, et nous sommes engagés dans le travail en cours visant à créer des espaces plus sûrs et plus inclusifs pour tous les Californiens », a déclaré M. Newsom dans une déclaration.

« Ces mesures contribueront à protéger les jeunes vulnérables, à promouvoir l’acceptation et à créer des environnements plus favorables dans nos écoles et nos communautés », a-t-il ajouté.

Le gouverneur a également signé une loi qui oblige les écoles desservant la première à la douzième année à disposer d’au moins une salle de bains non genrée pour les élèves d’ici 2026.

La loi a été motivée par une politique instituée par un district scolaire du sud de la Californie obligeant les écoles à informer les parents lorsque leurs enfants changent de pronoms ou utilisent des toilettes d’un sexe autre que celui indiqué sur leurs documents officiels. Un juge a mis fin à cette politique après que le procureur général de Californie, Rob Bonta, eut poursuivi le district scolaire unifié de Chino Valley. Le procès est en cours.

Les signatures du projet de loi par le gouverneur sont intervenues après que M. Newsom a opposé son veto vendredi à un autre projet de loi qui aurait obligé les juges à déterminer si un parent affirme l’identité de genre de son enfant lorsqu’il prend des décisions en matière de garde et de visite.

La membre de l’Assemblée Lori Wilson, une démocrate qui a présenté le projet de loi et qui a un fils adulte qui s’est révélé transgenre lorsqu’il était adolescent, faisait partie des défenseurs LGBTQ+ qui ont critiqué la décision du gouverneur.

« J’ai été découragée ces dernières années en voyant la montée de la haine et en entendant le vitriol envers la communauté trans. Mon intention avec ce projet de loi était de leur donner une voix, en particulier devant le système judiciaire de la famille, où un parent qui ne s’affirme pas pourrait avoir un impact négatif sur la santé mentale et le bien-être d’un enfant », a déclaré Mme Wilson dans un communiqué.

M. Newsom a déclaré que les lois existantes exigent déjà que les tribunaux prennent en compte la santé, la sécurité et le bien-être lorsqu’ils déterminent l’intérêt supérieur d’un enfant en garde, y compris l’affirmation par le parent de l’identité de genre de l’enfant.

Ce veto intervient au milieu d’intenses batailles politiques à travers le pays sur les droits des transgenres, notamment des efforts visant à interdire les soins d’affirmation de genre, à interdire aux athlètes trans de participer à des sports féminins, et à exiger que les écoles informent les parents si leurs enfants demandent à utiliser des pronoms différents ou des changements à leur identité de genre.