(Berlin) Près de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il reste environ 245 000 survivants de l’Holocauste en vie dans plus de 90 pays, selon une nouvelle étude démographique publiée mardi.  

Selon la Claims Conference, une organisation d’organisations juives, 119 300 d’entre eux vivent en Israël, tandis que 38 400 résident aux États-Unis et 21 900 en France.  

« Presque tous les survivants actuels étaient des enfants à l’époque des persécutions nazies, ayant survécu aux camps, aux ghettos, à la fuite et à la clandestinité », indique le rapport, soulignant que ce sont aussi les enfants qui avaient les « chances les plus minces de survivre ».  

Avec un âge moyen de 86 ans, les rescapés sont « à une période de leur vie où leur besoin de soins et de services augmente », a déclaré dans un communiqué Gideon Taylor, président de la Claims Conference, ajoutant qu’il était « temps de redoubler d’attention à l’égard de cette population en déclin ».  

Ce « Rapport démographique mondial sur les survivants juifs de l’Holocauste » a été établi en croisant plusieurs bases de données issues notamment des programmes d’indemnisation et d’assistances aux rescapés gérés par la Claims Conference.

La Claims Conference a été créée pour aider les rescapés à recevoir des compensations après l’accord conclu en septembre 1952 entre l’Allemagne de l’Ouest et Israël.

Au terme de cet accord, l’Allemagne de l’Ouest a accepté de payer plus de trois milliards de marks de l’époque.

Par ce geste, la jeune RFA avait rejoint la communauté des nations après la Seconde Guerre mondiale, la Shoah et l’extermination de six millions de juifs.

Depuis cette date, le gouvernement allemand a déboursé plus de 90 milliards de dollars US pour « réparer » les souffrances et les pertes des victimes des persécutions nazies, après les négociations menées par la Claims Conference.

Parmi les survivants, ceux qui ont été détenus dans les camps de concentration reçoivent des paiements en continu, tandis que ceux qui ont fui le régime nazi obtiennent un dédommagement en une seule fois.