(Madrid) Les douanes espagnoles ont annoncé lundi avoir intercepté huit tonnes de cocaïne dans le port d’Algésiras, une cargaison cachée dans un conteneur provenant d’Amérique latine et qui constitue l’une des saisies les plus importantes réalisées dans le pays.

La drogue était dissimulée à l’intérieur d’une structure métallique fabriquée à partir d’un alliage spécial destiné à tromper le scanneur des autorités, afin de ne laisser apparaître à l’image que la forme du produit figurant sur le bordereau, à savoir un générateur, explique le service de douanes dans un communiqué.

Les douanes précisent que c’est la première fois qu’elles ont affaire à cette méthode.

Malgré ce trucage, le scanneur a détecté « une grande quantité de marchandise » qui occupait presque tout l’espace de la structure métallique située dans le conteneur et qui s’est avérée être « de la cocaïne d’une grande pureté » pour un poids total de huit tonnes.

La saisie « figure parmi les plus importantes effectuées en Espagne ces dernières années », souligne le communiqué.

La personne qui devait réceptionner la drogue en Espagne a été arrêtée.

Le conteneur venait du Suriname, en Amérique latine, et avait fait escale au Panama.

Cette nouvelle saisie confirme, une fois de plus, que l’Espagne est l’un des principaux points d’entrée de la drogue en Europe, en raison à la fois de ses liens avec l’Amérique latine, d’où provient la cocaïne, et de sa proximité avec le nord de l’Afrique, où est produit le cannabis, également au centre d’un intense trafic.

À ce propos, deux gardes civils ont été tués vendredi soir lorsque le zodiac dans lequel ils se trouvaient a été percuté par une vedette rapide utilisée par un gang de narcotrafiquants qu’ils poursuivaient dans le port de Barbate, à quelque 70 kilomètres d’Algésiras. Huit personnes ont été arrêtées.

Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a assuré lundi que le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez « (continuerait) à investir autant que nécessaire » pour « lutter contre le trafic de drogue » dans le détroit de Gibraltar.

Il a aussi répété qu’il ne comptait pas « démissionner », comme l’ont demandé la droite et l’extrême droite, se faisant l’écho de plusieurs syndicats de police qui reprochent au ministre de ne pas donner aux forces de l’ordre les moyens suffisants pour combattre le narcotrafic.