(Tirana) Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a salué jeudi à Tirana « l’extraordinaire partenariat » qui unit les États-Unis et l’Albanie, un allié clé pour Washington dans les Balkans.

Arrivé dans la matinée, M. Blinken a notamment rencontré le premier ministre albanais Edi Rama, avec qui les États-Unis entretiennent des relations étroites.

Il a également participé à une rencontre avec des représentants de la jeunesse albanaise lors d’un forum dans la « Pyramide », un vaste bâtiment pyramidal dans le centre-ville anciennement consacré à la mémoire du leader communiste Enver Hoxha et transformé depuis en hub d’innovation et éducatif.

« Ce n’est pas un vestige du passé mais un symbole puissant du présent et de l’avenir », a affirmé M. Blinken devant des étudiants.

Pour Washington, l’objectif de ce déplacement du secrétaire d’État américain – son premier en Albanie depuis sa prise de fonctions – est de réaffirmer « la force de la relation bilatérale avec ce partenaire clé pour la stabilité dans les Balkans », selon une haute responsable du département d’État, Yuri Kim.

« Nous voulons insister sur et mettre en exergue l’excellente coopération que nous avons avec l’Albanie », a précisé Mme Kim.  

Dans les rues de Tirana, on pouvait voir quelques affiches géantes saluant la venue de M. Blinken. Selon des enquêtes d’opinion récentes, une forte majorité d’Albanais ont une image très positive des États-Unis notamment pour son rôle au Kosovo.

Washington se félicite en particulier du ferme soutien de l’Albanie à l’Ukraine face à la Russie, sur lequel a encore insisté jeudi M. Blinken, et avait salué sa présidence d’une session houleuse du Conseil de sécurité de l’ONU l’année dernière en présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les États-Unis entendent aussi remercier les autorités albanaises d’accueillir des réfugiés afghans ayant collaboré avec les États-Unis après le retrait des troupes américaines d’Afghanistan en août 2021, dans l’attente d’un visa afin d’être relocalisés aux États-Unis.  

« Je ne peux pas vous dire à quel point je suis reconnaissant du partenariat que nous avons établi pour aider nos amis d’Afghanistan », a-t-il dit après avoir rencontré des familles afghanes réfugiées en Albanie et en attente de partance pour les États-Unis.

De nombreux Afghans ont fui leur pays après la prise du pouvoir par les talibans il y a deux ans, et trouvé refuge dans des pays occidentaux mais beaucoup d’entre eux attendent leur régularisation.  

L’Albanie s’est résolument tournée vers l’Occident après des décennies d’isolement sous le régime communiste d’Enver Hoxha. Le petit pays des Balkans a rejoint l’OTAN en 2009 et est candidat à l’Union européenne, une adhésion fermement soutenue par les États-Unis.