Au milieu du bois, deux personnes disposent d'une perceuse à batterie et d'une égoïne pour assembler un refuge avec portes, fenêtres, toiture et isolation. Non, ce n'est pas la version laurentienne de Survivor.

Au milieu du bois, deux personnes disposent d'une perceuse à batterie et d'une égoïne pour assembler un refuge avec portes, fenêtres, toiture et isolation. Non, ce n'est pas la version laurentienne de <i>Survivor</i>.

 Les gens de Québec ont été séduits par le chalet en kit fabriqué à partir de matériaux écologiques présenté par Les Habitations Apex au Salon du chalet et de la maison de campagne 2006. Le téléphone ne dérougit plus depuis à la coopérative spécialisée en bioconstruction.

«Les gens sont intéressés par l'approche écologique, explique Isabelle St-Arnaud, présidente de la coopérative. La construction verte, ce n'est pas seulement pour les gros budgets. Ça se prête aussi aux plus petits projets et aux produits plus rustiques.»

Les Habitations Apex proposent un ensemble en bois pièce sur pièce à monter soi-même avec un minimum d'outils et de savoir-faire en construction. Les pièces de bois de pruche qui forment la charpente et les murs mesurent un maximum de six pieds, ce qui permet à deux personnes de force moyenne de les manipuler sans peine. L'assemblage à coulisse ne requiert ni clous ni vis car les morceaux s'imbriquent les uns dans les autres.

Pour une utilisation respectueuse des ressources forestières, la compagnie observe la règle d'un arbre planté pour un arbre coupé.

La formule se prête à la construction de refuges allant de 12 pi X 12 pi à un maximum de 24 pi X 24 pi. On peut choisir d'y ajouter un étage ou une mezzanine et construire en fonction d'une utilisation trois ou quatre saisons. Il en coûtera de 60 $ à 90 $ le pied carré incluant la toiture et l'isolation, selon les dimensions et le choix des matériaux.

On peut, par exemple, installer un toit en bardeau de mélèze plutôt qu'un toit de tôle et choisir la laine de mouton, le liège ou la laine de coton recyclé pour l'isolation. S'ils reviennent un peu plus chers, les matériaux écologiques proposés sont aussi performants et ont souvent une durée de vie supérieure aux autres, soutient Isabelle St-Arnaud.

«Pour tout ce qui touche au projet, on essaie d'offrir des produits conformes à l'idée de développement durable, dit-elle. On ne veut pas tordre un bras aux gens pour qu'ils fassent des choix écologiques, mais on veut que les options soient disponibles pour ceux que ça intéresse.»

Les Habitations Apex livreront cet été leurs premières unités de refuges prêt-à-monter, une dizaine dans la province. Ils prévoient doubler ce nombre l'an prochain et éventuellement confier la production à des partenaires. Leur activité principale est la construction de maisons de bois et le carnet de commandes est bouclé jusqu'en 2007.