Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Monique Tremblay et Jean-Claude Paquet se sont rencontrés il y a 50 ans à deux pas du Château Frontenac. Ils n’ont plus jamais voulu quitter le Vieux-Québec. Aujourd’hui, le couple met en vente le condo qu’il occupe depuis 2005 au sommet du cap Diamant. 

Impossible de visiter le Vieux-Québec sans emprunter la rue Saint-Louis, qui mène à la promenade Dufferin, ou sans s’arrêter dans la rue Saint-Jean. Mais il est tout à fait possible de visiter la vieille ville sans emprunter l’avenue Saint-Denis.

Cette rue discrète et tranquille est bordée d’un côté de maisons en pierre et de l’autre, du parc Pierre-Dugua-De Mons et de la Citadelle. L’avenue se termine par un cul-de-sac où des escaliers débouchent sur la glissade Dufferin en hiver. C’est à cet endroit qu’est niché le condo de Monique Tremblay et Jean-Claude Paquet.

Le couple connaissait bien le quartier. Il s’est rencontré lors d’une manifestation devant le Consulat général des États-Unis, situé à quelques mètres, il y a 50 ans. Les deux professeurs ont vécu dans le Vieux-Québec quelques années avant de s’établir à l’extérieur de la ville pour le travail. Mais Mme Tremblay n’avait qu’un rêve : revenir.

« Quand les filles sont revenues à Québec pour les études, on a loué une chambre dans leur appartement, raconte-t-elle. On était des colocs. C’était comme notre chalet en ville. »

Peu de temps après, Mme Tremblay a vu que l’édifice voisin, le 6, rue Saint-Denis, allait être converti en condo. Elle a tout de suite pris contact avec le promoteur.

« Il y avait 10 appartements, dont un qui avait été habité par Robert Lepage lorsqu’il était au Conservatoire, poursuit Mme Tremblay. Les promoteurs ont tout défait à l’intérieur. Ils n’ont gardé que les murs de pierre. »

  • « Les touristes se prennent toujours en photo devant la maison, raconte Monique Tremblay. Le parc Pierre-Dugua-De Mons est fleuri et très joli. » 

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    « Les touristes se prennent toujours en photo devant la maison, raconte Monique Tremblay. Le parc Pierre-Dugua-De Mons est fleuri et très joli. » 

  • Pour ajouter de l’intimité au rez-de-chaussée, Monique Tremblay a fabriqué des vitraux. Au centre de chacun, une image d’un des édifices du Vieux-Québec a été gravée.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Pour ajouter de l’intimité au rez-de-chaussée, Monique Tremblay a fabriqué des vitraux. Au centre de chacun, une image d’un des édifices du Vieux-Québec a été gravée.

  • Les propriétaires ont ajouté une douche au rez-de-chaussée pour « leurs vieux jours » en prévision de leur état de santé qui les aurait empêchés de se rendre à l’étage. 

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Les propriétaires ont ajouté une douche au rez-de-chaussée pour « leurs vieux jours » en prévision de leur état de santé qui les aurait empêchés de se rendre à l’étage. 

  • La cuisine n’est pas très grande, mais elle est fonctionnelle. Ses armoires de bois s’harmonisent avec le cachet du condo.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    La cuisine n’est pas très grande, mais elle est fonctionnelle. Ses armoires de bois s’harmonisent avec le cachet du condo.

  • Monique Tremblay et son mari utilisaient l’étage à la fois comme chambre principale et comme bureau, puisque le grand espace est ouvert. 

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Monique Tremblay et son mari utilisaient l’étage à la fois comme chambre principale et comme bureau, puisque le grand espace est ouvert. 

  • En visite à Québec, la famille et les amis des propriétaires ont aimé séjourner dans l’appartement situé au sous-sol. En plus du salon, de la chambre, de la salle de bains et de la cuisine privée, le loft possède une terrasse donnant sur le stationnement.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    En visite à Québec, la famille et les amis des propriétaires ont aimé séjourner dans l’appartement situé au sous-sol. En plus du salon, de la chambre, de la salle de bains et de la cuisine privée, le loft possède une terrasse donnant sur le stationnement.

  • Les vestiges découverts lors de la rénovation de l’édifice sont joliment exposés sous verre. 

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Les vestiges découverts lors de la rénovation de l’édifice sont joliment exposés sous verre. 

  • Le condo possède deux balcons à l’arrière de l’édifice ainsi qu’une terrasse. La vue sur le Château Frontenac est saisissante.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Le condo possède deux balcons à l’arrière de l’édifice ainsi qu’une terrasse. La vue sur le Château Frontenac est saisissante.

  • Deux espaces de stationnement sont inclus avec le condo. Un incontournable pour se garer dans le Vieux-Québec.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Deux espaces de stationnement sont inclus avec le condo. Un incontournable pour se garer dans le Vieux-Québec.

  • Les imposantes galeries de bois piquent la curiosité des touristes.

    PHOTO SÉBASTIEN PICARD, FOURNIE PAR LE COURTIER

    Les imposantes galeries de bois piquent la curiosité des touristes.

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Les travaux ont duré plusieurs années et l’échéancier a été retardé en raison des vestiges découverts au sous-sol. « Est-ce que ce sont des fondations du temps de Champlain ? Un garage ? Une redoute militaire ? se questionne encore la propriétaire. On ne sait pas vraiment ce que c’était. On sait seulement que ce mur de deux pieds d’épais date du Régime français, sûrement du XVIIe siècle. »

Comme il est interdit de couvrir les artefacts de béton une fois dégagés, l’architecte a conseillé de les mettre en valeur sous une vitre éclairée comme dans un musée. Ce magnifique aménagement se trouve au sous-sol.

Au cœur de l’histoire

Les fenêtres sur la façade de l’édifice donnent sur le parc des Champs-de-Batailles. À l’étage, la vue est encore plus dégagée. Elle permet de deviner le fleuve et la ville de Lévis.

À l’arrière de l’édifice, l’ambiance est tout autre. On y voit les toits de Québec, dont celui du Château Frontenac qui se trouve à 350 mètres.

On a adoré vivre là ! Mais il faut aimer les touristes...

Monique Tremblay

Les imposantes galeries de bois à l’arrière du bâtiment piquent souvent la curiosité des passants. Puisque le condo comprend deux balcons privés sur ces galeries ainsi qu’une terrasse au niveau du stationnement, il n’était pas rare que la propriétaire soit interpellée lorsqu’elle y prenait l’apéritif.

« Le quartier a été détruit par le feu lors de la conquête anglaise en 1760, explique Mme Tremblay. Il y a un côté du bâtiment qui est de style français et l’autre du Régime anglais. On a les deux patrimoines, parce que ça a été reconstruit après la guerre. »

La majorité des murs du condo sont en pierre ou en brique. Les incursions de bois dans les murs de pierre témoignent d’ailleurs d’une technique ancienne d’isolation. Dans la cuisine, le mur de brique porte encore les traces de l’ancien four à pain.

Un condo, deux appartements

Le condo a une superficie totale de 1615 pi2, répartis sur trois niveaux. Une salle de bains complète est aménagée sur chacun.

Selon Mme Tremblay, l’atout de sa résidence est toutefois le sous-sol. L’espace peut être converti en appartement, car il comprend une cuisine, un salon et une chambre. Il ne peut toutefois pas être loué séparément puisque la copropriété est indivise.

« Ça pourrait devenir un condo bigénérationnel, suggère la propriétaire. Avec l’entrée indépendante, on en a eu, de la visite ! C’était très apprécié. »

Après un demi-siècle, les amoureux doivent quitter le Vieux-Québec. Mais une chose est sûre : ils reviendront, en visiteurs.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 775 000 $
Évaluation municipale : 1 830 000 $ (pour les quatre unités de condo)
Année de rénovation : bâtiment historique, rénovations majeures en 2005
Superficie du bâtiment principal : 150 m2 (sous-sol inclus)
Superficie du terrain : 354,5 m2
Frais annuels de copropriété : 12 240 $ (ce qui comprend l’impôt foncier, la taxe scolaire, le fonds de prévoyance et les assurances pour le bâtiment)
Courtier : Martin Dostie, Sotheby’s International Realty Québec