Un Québécois sur cinq est touché par les allergies saisonnières dont le retour rime avec printemps. Cette affection coûte cher au système de santé et la facture ira en augmentant.

Une affection courante

20 %

Proportion des Québécois qui souffrent d’allergies saisonnières, aussi appelées rhinite saisonnière

Source : gouvernement du Québec

10 ans

Les allergies saisonnières peuvent apparaître à presque tout moment de la vie, mais elles affectent généralement les enfants vers l’âge de 10 ans. Certaines allergies peuvent apparaître ou disparaître au fur et à mesure que l’enfant grandit.

Source : Centre médical pour enfants de Dallas, au Texas

Une longue période

Les allergies saisonnières débutent habituellement au printemps, peuvent durer tout l’été et se terminer à l’automne. La source du pollen responsable des allergies varie toutefois selon la saison.

  • De mars à juin : pollen des arbres et des arbustes
  • De mai à octobre : pollen des graminées, y compris le gazon et le foin
  • De juillet à octobre : pollen de l’herbe à poux

Le pollen voyage

1 km

Le pollen qui cause les symptômes d’allergie voyage généralement dans un rayon pouvant aller jusqu’à 1 km.

Source : gouvernement du Québec

Les changements climatiques

Les changements climatiques allongent la période pendant laquelle les plantes et les arbres produisent du pollen. « Les pollens vont être plus longtemps dans l’air et les symptômes pourraient durer plus longtemps », explique Magalie Canuel, épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Les températures plus chaudes vont également favoriser la propagation de certaines plantes, telles que l’herbe à poux. La pollution atmosphérique a aussi un impact, en stimulant la croissance des plantes et en fragilisant la muqueuse nasale, ce qui rend les personnes allergiques plus sensibles au pollen, indique Mme Canuel.

Système de santé

156 millions de dollars

Coût des allergies saisonnières pour le système de santé québécois lors de la dernière étude de l’INSPQ réalisée en 2005. Ces coûts sont notamment engendrés par l’achat de médicaments, les consultations auprès de professionnels de la santé, les complications de l’asthme et l’achat d’appareils pour améliorer la qualité de l’air.

360 millions de dollars

Dans les prochaines décennies, les allergies vont coûter de plus en plus cher au système de santé. Un rapport estime le coût lié aux allergies au pollen de l’herbe à poux pour le gouvernement québécois à 360 millions de dollars en 2065, selon un rapport publié par le consortium Ouranos en 2015.