(Sedona, Arizona) Ce petit VUS a été lancé en 2012, à une époque où les marques étaient peu nombreuses à croire à la réussite de ces modèles que l’on imaginait destinés à la ville. Aujourd’hui, le Crosstrek pèse pour plus du tiers des ventes de Subaru au Canada. L’arrivée d’une déclinaison Wilderness ne fera qu’ajouter du poids à une catégorie dont la taille risque pratiquement de doubler au cours des trois prochaines années.

Un visage retouché pour accentuer sa dégaine d’aventurier et des boucliers en thermoplastique botoxés suffisent à différencier extérieurement cette déclinaison Wilderness des autres Crosstrek. À l’intérieur, hormis des garnitures plus pittoresques, on retrouve des tapis de sol distinctifs et des appuie-tête brodés. Pour le reste, c’est du pareil au même, ce dont personne ne se plaindra. On retrouve donc des sièges avant dont la structure a été revisitée pour mieux stabiliser le bassin de ses occupants.

Rajeunir la clientèle

Le Wilderness diffère aussi par le profil de sa clientèle. Actuellement, l’acheteur d’un Crosstrek a en moyenne 45 ans. Avec le Wilderness, Subaru souhaite conquérir des consommateurs plus jeunes (30-39 ans). Et financièrement plus aisés, puisque son prix de départ se fixe à près de 40 000 $ avant taxes. Un supplément de quelque 4000 $ par rapport à l’Onyx, la version la plus populaire.

Conçue pour ceux qui se sont lassés de conduire des voitures interchangeables, ce Subaru est avant tout un modèle de niche, un vecteur d’image. Les prévisions initiales de Subaru estiment que la déclinaison Wilderness lui permettra de conquérir une clientèle plus jeune et devrait compter entre 10 % et 15 % des ventes de Crosstrek.

  • Cette version qui ne craint ni les ornières ni les gués consomme près de 1 L/100 km de plus que les autres Crosstrek.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    Cette version qui ne craint ni les ornières ni les gués consomme près de 1 L/100 km de plus que les autres Crosstrek.

  • L’habitacle du Subaru Crosstrek Wilderness

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    L’habitacle du Subaru Crosstrek Wilderness

  • La personnalité très typée du Wilderness exhale également un petit parfum d’aventure.

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    La personnalité très typée du Wilderness exhale également un petit parfum d’aventure.

  • La banquette arrière du Subaru Crosstrek Wilderness

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    La banquette arrière du Subaru Crosstrek Wilderness

  • Le rouage intégral à prise constante de ce Subaru est combiné à une gestion électronique qui permet de la paramétrer plus finement en fonction des conditions du terrain.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    Le rouage intégral à prise constante de ce Subaru est combiné à une gestion électronique qui permet de la paramétrer plus finement en fonction des conditions du terrain.

  • La console du Subaru Crosstrek Wilderness

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    La console du Subaru Crosstrek Wilderness

  • Le coffre du Subaru Crosstrek Wilderness

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    Le coffre du Subaru Crosstrek Wilderness

  • Le Crosstrek Wilderness loge sous son capot son incontournable quatre-cylindres de 2,5 L. Reconnue comme fiable, cette motorisation n’a cependant rien d’un foudre de guerre.

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    Le Crosstrek Wilderness loge sous son capot son incontournable quatre-cylindres de 2,5 L. Reconnue comme fiable, cette motorisation n’a cependant rien d’un foudre de guerre.

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Jouer les gros bras avec une garde au sol rehaussée de 15 millimètres, sur nos routes asphaltées à tout le moins, et surmonter d’inconcevables obstacles apparaît un peu excessif. D’autant plus que cette version qui ne craint ni les ornières ni les gués consomme près de 1 L/100 km de plus que les autres Crosstrek. Ce faisant, la Wilderness devient du coup la seule Crosstrek à franchir le cap des 200 grammes au kilomètre de CO2, selon Ressources naturelles Canada.

Subaru propose aux chasseurs, pêcheurs ou habitants des régions montagneuses un tout-terrain aux dimensions humaines capable d’escalader plus facilement les raidillons boueux et caillouteux.

Les autres apprécieront surtout l’aspect psychologique du VUS et sans doute aussi la souplesse des suspensions et les bonnes sensations de conduite. La personnalité très typée du Wilderness exhale également un petit parfum d’aventure. Cela se traduit par un rayon de braquage légèrement plus court, mais un niveau sonore plus élevé que pour les autres Crosstrek et un toucher de route plus imprécis.

Le Crosstrek Wilderness loge sous son capot tapissé en partie d’un écran noir (pour éviter les reflets du soleil, dit-on le plus sérieusement du monde), son incontournable quatre-cylindres de 2,5 L. Reconnue comme fiable, cette motorisation n’a cependant rien d’une foudre de guerre. Quoiqu’acceptable, l’accélération n’en demeure pas moins laborieuse et les reprises exigent une dose d’anticipation avant de s’engager dans une manœuvre de dépassement.

Traction impressionnante

La boîte automatique à variation continue (CVT) a le mérite de nous faire oublier qu’il s’agit d’une chaîne et non d’engrenages qui transfère la puissance au sol. En conduite hors route, c’est la capacité de traction bien plus que le nombre de chevaux qui compte. Le rouage intégral à prise constante de ce Subaru est combiné à une gestion électronique qui permet de la paramétrer plus finement en fonction des conditions du terrain. Hélas, ce sélecteur se trouve imprimé dans l’écran central, comme les commandes de climatisation, forçant ainsi, en cas de bris, les consommateurs à le réparer sans plus attendre, pour récupérer ces fonctions.

Personne n’a réellement besoin de cette déclinaison Crosstrek. D’ailleurs, de l’aveu même de ses concepteurs, le Wilderness ne devrait représenter que 10 % des ventes totales de ce modèle.

En revanche, ce Subaru monté sur des échasses comporte une particularité qui fait envie : sa capacité de tracter. Celle-ci est deux fois plus importante que celle des autres Crosstrek (voir l’onglet « Fiche technique »). Hélas, cet « ensemble de remorquage » demeure, jusqu’à nouvel ordre, l’apanage de la seule Wilderness.

Il s’agit donc d’une création originale qui force le respect, car le plus grand risque aurait été de ne rien changer et de continuer à ne proposer que des voitures moyennes pour monsieur et madame Tout-le-Monde. À cet égard, le Crosstrek Wilderness compte deux atouts. Il promet d’être controversé – ce qui vaut bien mieux que de pécher par transparence – et, surtout, il n’a en face de lui aucun concurrent direct.

Consultez le site de Subaru Canada

Subaru Crosstrek

Déclinaison à l’essai

Wilderness

Fourchette de prix

De 28 995 $ à 37 995 $

Consommation

9,1 L/100 km

On aime

  • Réelles aptitudes en tout-terrain
  • Fiabilité éprouvée
  • Capacité de remorquage

On aime moins

  • Moteur à la peine
  • Ensemble remorquage exclusif
  • Consommation plus élevée

Notre verdict

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