Les agressions gratuites contre des travailleurs doivent cesser. Pour leur bien, mais aussi pour éviter des ruptures de service, écrit l’auteur de ce témoignage.

Je m’insurge contre des comportements de personnes qui insultent des travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions.

Il devient fréquent que des travailleurs d’épicerie de grande surface, particulièrement, se voient confrontés à des excès de violence, à leur égard, de la part de clients. Que ce soit des regards méprisants, des gestes abusifs d’impatience ou des commentaires dénigrants, les employés sont de plus en plus exposés à ces différentes formes d’agression au cours de leur quart de travail.

De ma courte expérience de travail en supermarché à titre de commis d’épicerie, étant en préretraite et ne travaillant que les fins de semaine, depuis peu, j’ai été témoin d’altercations intolérables, préjudiciables et répréhensibles.

À titre d’exemple, lors de ma dernière présence au travail, alors que, concentré, je plaçais des denrées sur une tablette du bas dans une allée, j’ai entendu un homme me dire : « C’est ça, à genoux à placer du stock, ça t’apprendra de ne pas être allé à l’école assez longtemps. »

Vous dire à quel point j’ai été insulté ! Mon premier réflexe a été de tout lâcher, et de remettre ma démission. J’étais hors de moi, insulté au plus profond de mon âme.

Victime de cette infâme violence, j’ai eu une pensée d’empathie et de solidarité pour toutes les personnes qui travaillent avec moi, ainsi que tous les autres travailleurs qui font affaire directement avec la clientèle.

Il est de la responsabilité de l’employeur, du ministre du Travail et de la société de veiller à la sécurité des employés. Ces comportements ne doivent pas être tolérés. Et des actions devraient être prises immédiatement pour éviter toute carence additionnelle de services, par désengagement progressif d’employés exposés à ces agressions gratuites.

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